Des eaux globalement en bon état… mais des efforts à poursuivre !

Avec l’élaboration en cours du nouveau document cadre de gestion des eaux du bassin Loire Bretagne, le SDAGE 2022-2027, l’Agence de l’eau a publié l’état des cours d’eau, lacs et aquifères souterrains en fin d’année 2019.

  • Les eaux du Haut-Allier sont globalement en bon état (plus de 60 % en bon ou très bon état) par rapport aux masses d’eau du bassin Loire Bretagne. L’ambition portée par les membres de la CLE est d’améliorer la qualité des eaux puisqu’un certain nombre de masses d’eau n’atteint par le bon état écologique visé par la Directive Cadre sur l’Eau (DCE).
  • La physico-chimie (pH, oxygène dissous…) est globalement bonne, mais des perturbations locales en azote et phosphates d’origine anthropique sont observées
  • Les principales atteintes biologiques observées sont des communautés piscicoles dégradées (IPR) et des indicateurs diatomées faibles (algues fixées dans le lit et indicatrices de la qualité des cours d’eau – IBD).
  • Les simulations d’évolution futures mettent en évidence des risques de non atteinte du bon état écologique, surtout liés à la continuité écologique (obstacles infranchissables pour les poissons) et la morphologie (homogénéité du lit, berges érodées ou ripisylve non fonctionnelle).
  • Des améliorations peuvent être attendues sur ce territoire en tête de bassin versant, en diminuant les impacts des activités humaines ou en améliorant la qualité des milieux naturels.

Retrouvez les données : cartes interactives de l’évolution de l’état écologique et de la qualité des eaux du Haut-Allier ainsi que l’ensemble des données du comité de bassin Loire Bretagne.

Etat écologique des eaux du Haut-Allier
Répartition de l’état des masses d’eau sur le Haut-Allier


L’amélioration du réseau de mesure et les modifications de la méthode de calcul avec désormais davantage d’indicateurs calculés et moins d’évaluations « à dire d’expert » donnent un état des masses d’eau en 2019 plus proche de réalité que l’état des lieux 2016.

Le choix des classes d’indicateurs ne reflète pas nécessairement l’ensemble des changements sur le territoire. Ainsi, une amélioration continue de certains paramètres a pu être observée :

Evolution des concentrations en orthophosphates sur la Fioule entre 1995 et 2015

En savoir plus : état des masses d’eau, comment ça marche ? La Directive Cadre sur l’Eau fixe les modalités d’évaluation, avec un bon état atteint si l’état écologique et l’état chimique sont au moins bons. L’état écologique est déterminé à l’aide d’indicateurs biologiques (espèces végétales et animales), physico-chimiques et hydromorphologiques tandis que l’état chimique est évalué en fonction du respect de concentrations ne devant pas être dépassées (normes de qualité environnementales). Ce diagnostic permet aussi de dimensionner les efforts à fournir pour la reconquête de la qualité des milieux aquatiques et de définir les grands types d’actions à mener.